LES JEUX OLYMPIQUES

Une origine antique et sacrée

 

Olympie, le sanctuaire de Zeus

Les premiers Jeux Olympiques eurent lieu en 776 av. J.-C., selon l'historien Timée. Olympie est située dans le nord-ouest du Péloponnèse, au pied du massif de Taygète, au bord du fleuve Alphée. Olympie était le sanctuaire de Zeus et de son épouse Héra.

 

Le temple de Zeus (reconstitution)

Une grande activité régnait alors sur le site des compétitions. Seuls les hommes étaient admis. Les spectateurs, les  marchands et les  preneurs de paris disposaient de tentes. Les femmes, qui ne pouvaient pas participer aux compétitions, se retrouvaient à Olympie en septembre pour s’affronter dans des compétitions en l’honneur d’Héra.

 

Les premiers Jeux olympiques

          Karoïbos fut le premier à gagner la course du stade en 776 av. J.-C. A cette époque, les jeux se déroulaient sur une seule journée. A partir de 472 av. J.-C., les Jeux passèrent à cinq jours.

Les athlètes, pour y participer, ne devaient ni être esclaves ni être métèques. A cela s’ajoutaient les points suivants : ne pas avoir commis de sacrilèges, d’impiétés et de crimes. Les athlètes devaient s’entraîner pendant dix mois dans leur cité et suivre une sorte de « stage » à Elis, trente jours avant le début des compétitions.

Les magistrats et les hellanodices (juges, organisateurs et arbitres) organisaient les épreuves un an à l'avance. Pendant les Jeux Olympiques, en août et septembre, des messagers (théores) parcouraient le pays, proclamant la trêve sacrée. Les  guerres devaient s'arrêter durant les Jeux.

Ceux-ci s’ouvraient par une cérémonie conduite par les hellanodices. Ensuite venaient les notables, puis les prêtres qui sacrifiaient des animaux sur l’autel. Les athlètes s'avançaient ensuite et prêtaient le serment de respecter les règles olympiques. Jusqu’en 728 av. J.-C., les jeux ne comportaient qu’une seule épreuve : la course à pied.

En 724 av. J.-C. apparut une deuxième épreuve : la course du double stade ; en 720 av. J.-C. s'y ajoutèrent la course de fond, puis le pentathé (le stade, le saut en longueur, la lutte, le javelot et le lancer ). Au Vème siècle av. J.-C., les jeux comportaient treize épreuves.

 

Courses de char

Les vainqueurs, les olympiompionikê, étaient récompensés d’une couronne d’olivier, coupée avec une faucille d’or dans l’arbre sacré planté par Héraclès.  

Le saut en longueur

Les Jeux Olympiques eurent tellement de succès auprès de la population que le site initial fut abandonné et qu'on en fit construire un plus grand. On le reconstruisit sur les pentes du Mont Kronion, où des gradins en pierre pouvaient accueillir 50 000 spectateurs.

 

La disparition de l'esprit religieux

Normalement, tous les citoyens pouvaient participer aux Jeux, mais en réalité seuls les aristocrates pouvaient supporter les frais importants de l’équipement et de l’entraînement.

Les athlètes devinrent des sortes de professionnels et les vainqueurs ne furent  plus seulement récompensés par une couronne d’olivier. Leur cité d'origine les honorait et ils recevaient de l'argent. L’esprit religieux disparut et les compétitions devinrent de plus en plus violentes. Les combats eurent souvent une fin tragique. Devant les risques encourus, certains propriétaires d’attelage se faisaient remplacer par un esclave, qui, en cas de victoire, était affranchi.

La « trêve sacrée » fut violée plusieurs fois : par les Pisates en 664 av. J.-C., par les Eléens en 580 av. J.-C., par les Arcadiens en 364 av. J.-C., par Sparte, en 420 av. J.-C., puis par Athènes, en 328 av. J.-C.

 

Le déclin des Jeux olympiques

Amorcée dans les années 420 av. J.-C., le déclin des Jeux Olympiques peut être daté de 146 av. J.-C., année où les Romains vainquirent les Grecs. Les derniers Jeux se déroulèrent en 369 ap. J.-C. En 426, Théodose II fit incendier le temple de Zeus.

La prestigieuse cité disparut définitivement après deux tremblements de terre suivis d’inondations en 522 et 551.

   

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