L'Australie blanche et les aborigènes

 


Le choc de 2 cultures

Lorsque les Européens arrivent en Australie au début du 19ème siècle, ils rencontrent les premiers habitants de ce continent : les Aborigènes. Ils y sont installés depuis 30 000 ans environ. Les colons s’installent sans se soucier des premiers occupants qu’ils ne comprennent pas. Ils n’hésitent pas à les massacrer sans que la police ne s’émeuve.

La population aborigène est également décimée par les maladies apportées par les blancs. Ainsi, elle disparaît totalement de la Tasmanie. En Australie, elle diminue de 320 000 individus en 1780, à 73 800 en 1933. Puis, elle augmente régulièrement jusqu’à nos jours pour atteindre environ 240 000 individus. Elle ne représente que 1.1 % de la population australienne.
 

Après les massacres, les enlèvements, les réserves

Le début du 20e siècle est marqué par une politique du gouvernement australien visant à supprimer la culture aborigène. L'enlèvement d’enfants aborigènes, leur placement dans des institutions où ils reçoivent de force une éducation à l’européenne, est autorisé par l’administration. Les institutions sont souvent dirigées par des religieux qui inculquent aux enfants une éducation blanche. Cet épisode de l’histoire australienne ne fut révélé au public qu’en 1997. 

Des adultes aborigènes sont placés dans des réserves. Néanmoins, ils y dépérissent, sont poussés au vol et rencontrent des difficultés avec les blancs. En 1933, ils ne restent plus que 73 000 aborigènes.
 

De la passivité à la contestation

Le gouvernement australien tente d’assimiler les aborigènes. Pour cela, il crée des camps où ils rassemblent des tribus différentes. En 1960, les aborigènes qui travaillent dans les fermes se mettent en grève pour obtenir le même salaire que les blancs. Les fermiers suppriment les emplois. De nombreux aborigènes découvrent le chômage, la vie dans les cités et l'alcoolisme fait des ravages.

En 1967, un référendum autorise le gouvernement à légiférer et a recenser les aborigènes dans tous les états d’Australie.

A partir de 1972, le gouvernement met en place une politique plus humaine d'autodétermination. Cette politique a l'ambition de donner aux aborigènes le droit de choisir la terre où ils voulaient vivre. Une loi sur le droit à la terre aborigène dans le Territoire du Nord fut voté en 1976 qui permit aux aborigènes de réclamer en justice des terres ancestrales. Ils louent à des compagnies minières l'exploitation de leur sous-sol contre des "royalties". Mais cela n’est vrai que dans une partie de l’Australie.
 

La culture aborigène

La population aborigène est divisée en petites tribus sédentaires ou nomades. La terre est un support d'identité collective et d'échanges. L'organisation sociale repose sur la famille, dirigée par les hommes.

La culture aborigène présente une extrême diversité. Essentiellement orale, elle présente un grand nombre de chansons et d'histoires, et de "rêves" à travers lesquels les Aborigènes envisagent l'univers et la vie humaine. Les danses, les cérémonies, l'art décoratif (peinture et sculpture) appartiennent à diverses modes et dépendent de lois complexes.

 

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